Chronique spéciale Jeux Olympiques N°21

Les difficultés rencontrées pour les organisateurs
28 mai 2024 par
Chronique spéciale Jeux Olympiques N°21
Pauline Gaston-Condute


C hronique spéciale des Jeux Olympiques N°21
Chaque semaine nous vous proposons de revisiter l'histoire des Jeux Olympiques, ses origines, ses valeurs, ses champions, son palmarès avec notre chronique spéciale Jeux Olympiques Paris 2024 en compagnie de Pauline, GASTON-CONDUTENathan CAUQUIL et  Laurent GARNIER.  

Dans cette chronique, nous allons explorer ensemble les défis rencontrés lors de la préparation des Jeux Olympiques de Paris. Nous discutons également des solutions mises en place pour garantir que ces Jeux restent avant toute une grande fête.

• L'hébergement.
L'un des premiers points importants pour le comité d'organisation des Jeux Olympiques a été de trouver des solutions pour le logement des personnels en charge de la sécurité et de la logistique pendant la période des jeux. Il a été décidé de procéder à la réquisition des résidences du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) mis à la disposition d'étudiants pendant l'année.  
Cette décision a immédiatement provoqué une réaction parmi les 2000 étudiants concernés.
Tout a commencé en août 2023, lorsque le tribunal administratif de Paris, suite à une procédure judiciaire initiée par le syndicat Solidaires, a suspendu la réquisition des logements des Sports pour héberger le personnel des JO . Ce personnel comprend les pompiers, les soignants, les forces de l'ordre et la sécurité civile.

Beaucoup se sont réjouis sur les réseaux sociaux, pensant que leurs logements seraient épargnés. Mais retenir ne signifie pas abandonner. Cinq mois plus tard, le 29 décembre , le Conseil d'État a statué que des résidences du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) pourraient être réquisitionnées pour loger le personnel des JO.

En chiffres, cela représente près de 3000 logements réquisitionnés, affectant environ 2000 étudiants dans 12 résidences Crous. Cependant, ces étudiants ne se retrouveront pas à la rue : ceux souhaitant rester en Île-de-France durant l'été 2024 se verront proposer un logement de substitution dans une autre structure du Crous, proche de leur résidence initiale, selon les informations du site lescrous.fr. 

Les déménagements ont commencé le 11 avril dernier, avec une centaine d'étudiants parisiens déjà relogés. Pour les dédommager, le Crous offre 100 euros à chaque étudiant, soit un total de 200 000 euros, ainsi que deux places pour les JO.

• La construction des infrastructures des JO de Paris 2024
Selon une enquête sur les sous-traitants de GCC et Spie-Batignolles, une centaine de travailleurs sans papiers ont été embauchés par des entreprises turques pour travailler sur des chantiers comme le village olympique à Saint- Ouen, la piscine Marville et la tour Pleyel. Ces ouvriers ont été payés par chèque ou en espèces et ont travaillé dans des conditions déplorables, sans contrat de travail, ni congés payés, ni heures supplémentaires, ni prise en charge des frais de transport et de repas. Selon l'établissement public surveillant les travaux, il s'agirait principalement de travailleurs sans-papiers d'Afrique subsaharienne. Une situation qui suscite de vives critiques.

• La sécurité
Probablement l'une des difficultés les plus importantesà appréhender dans ces périodes troubles.À moins de deux mois de l'ouverture des Jeux, des inquiétudes persistantes concernant la sécurité. A titre d'exemple, récemment, un adolescent, planifiant un attentat, a été arrêté en Haute-Savoie qui disait sur les réseaux sociaux vouloir « mourir en martyr ». Pierre Brajeux, président de la Fédération française de la sécurité , affirme qu'à 100 jours des Jeux Olympiques, il manquerait 8 000 agents de sécurité, alors que 80 % des besoins en sécurité privée sont concentrés à Paris pour les événements estivaux. Il estime qu'un effectif quotidien de 20 000 agents de sécurité privés serait nécessaire pour assurer une bonne sécurité autour des lieux de compétition.Bien que le secteur soit en tension, le président reste optimiste, souligne que la situation «monte en puissance» et appelle les étudiants et les femmes à venir en renfort. Marc Guillaume, préfet de la région Île-de-France , assure que «plus de la moitié des entreprises ont déjà atteint 100 % de leur recrutement». Comparant la situation à celle de Londres en 2012, où seulement 40 % des marchés avaient été attribués à la même période, il précise que le Comité d'organisation des Jeux Olympiques de Paris a atteint 97 %. «Il en manque encore un petit peu», reconnaît-il, mais il se dit confiant que les objectifs seront atteints et même dépassés, soulignant l'effort de l'État dans la coordination de ce dossier complexe.  

• L'épreuve de surf à Teahupoo, en Polynésie française
La polémique autour de l'épreuve de surf à Teahupoo, en Polynésie française, a également fait grand bruit. La construction d'une tour en aluminium pour les juges, au cœur du lagon, a suscité des inquiétudes écologiques, notamment concernant la protection du corail. Malgré une pétition rassemblant plus de 250 000 signatures, la tournée a été achevée et testée sans incidents.
La structure en aluminium a émergé et a été livrée fin mars 2024 , selon Christian Wang Sang, responsable du suivi des travaux. Certains ajustements et finitions sont encore en cours avant que la tour ne soit inaugurée en mai, lors d'une étape du circuit professionnel de surf. La collectivité a réduit la taille et le poids de la construction et a fait superviser les travaux par deux personnalités reconnues du surf local,Pascal Luciani et Moana David. « La tour est terminée, les essais techniques ont été réalisés par le bureau Veritas : électricité, fibre, tout fonctionne » , a confirmé un Pascal Luciani. Il a ajouté qu'il n'y avait « pas eu de casse au cours des travaux, ni de protestations ».

• La natation en eau libre dans la Seine 
Les épreuves de natation en eau libre dans la Seine ont également suscité des interrogations, compte tenu de la mauvaise réputation du fleuve. Paris a investi 1,4 milliard d'euros pour rendre la Seine baignable, avec des travaux considérables pour améliorer la qualité de l'eau.  
Les résultats des analyses prévues le 1er juin
détermineront si le fleuve est prêt pour les compétitions.

• Le prix des billets pour les JO  a également fait débat. Le sport est généralement populaire et accessible à tous, véhicule des valeurs de partage, d'altruisme et d'inclusion. Cependant, les prix des billets pour les JO Paris 2024 ont refroidi de nombreux amateurs de sport.

Entre 24 et 990 € pour assister aux Jeux

Il ne reste que quelques places pour la finale en Natation du 50 mètres nage libre, dont le prix atteint 980 euros. Pour l'athlétisme, il faut compter au moins 195 euros pour une épreuve avec médaille et 525 euros minimum pour une finale.
Néanmoins, certaines disciplines sont proposées à des tarifs beaucoup plus abordables.
Des billets sont disponibles à partir de 24 euros , notamment pour les épreuves de football féminin et masculin en régions. À Paris, les billets commencent à 40 euros. Les matchs de water-polo sont accessibles pour 50 euros, tandis que les épreuves d'haltérophilie, de canoë et d'aviron débutant à 65 euros.
Ainsi, il est possible d'assister aux JO avec un petit budget, en fonction de la discipline choisie.
Les billets des JO de Paris 2024 sont «à peu près dans la même gamme de prix» que ceux
des éditions de Londres-2012 et Tokyo en 2021 , a affirmé Tony Estanguet, président du comité d'organisation (Cojo).

• En conclusion, les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont marqués par de nombreux défis et controverses. De la réquisition des logements étudiants aux conditions de travail des sans-papiers, en passant par les préoccupations de sécurité et les débats écologiques autour de l'épreuve de surf, ces préparatifs ne se font pas sans heurts. Pourtant, des solutions ont été mises en place pour répondre à ces difficultés, en assurant que les étudiants soient relogés, que les normes de sécurité soient renforcées et que des infrastructures respectueuses de l'environnement soient construites. 

Malgré les obstacles, l'enthousiasme et la détermination des organisateurs et des participants laissent espérer que ces Jeux resteront une grande fête du sport et de l'unité. Paris 2024 promet d'être un événement mémorable, célébrant non seulement la compétition athlétique mais aussi la résilience et la solidarité. 

Nous vous donnons rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle chronique Jeux Olympiques sur les chiffres des Jeux olympiques.



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Chronique spéciale Jeux Olympiques N°21
Pauline Gaston-Condute 28 mai 2024

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