Chronique spéciale Jeux Olympiques N°16

Les Mascottes Olympiques
23 avril 2024 par
Laurent Garnier


Chronique spéciale des Jeux Olympiques N°16
Chaque semaine nous vous proposons de revisiter l’histoire des Jeux Olympiques, ses origines, ses valeurs, ses champions, son palmarès avec notre chronique spéciale Jeux Olympiques Paris 2024 en compagnie de Pauline GASTON-CONDUTE, Bernard PUJOL et  Laurent GARNIER.  

Les Mascottes Olympiques

La chronique du jour porte sur les mascottes aux Jeux . Et oui vous le savez certainement, les mascottes olympiques sont les ambassadeurs des Jeux Olympiques et Paralympiques. Elles incarnent l’esprit des Jeux et jouent un rôle essentiel dans l’accueil des athlètes et des visiteurs des Jeux.

Depuis leur introduction en 1968, ces personnages sont devenus des éléments indispensables, chargés de représenter les idéaux olympiques, de transmettre les valeurs propres à chaque édition, de mettre en avant l’histoire et la culture de la ville hôte ainsi que de créer une ambiance festive tout au long des Jeux.

Revenons en arrière, aux Jeux Olympiques d’hiver de 1968 à Grenoble, en France, où tout a débuté avec Schuss, il s’agit de la toute première mascotte officielle à représenter les Jeux. Schuss était un petit personnage espiègle et plein de joie, symbolisant l’esprit de compétition et de camaraderie qui caractérise les Jeux Olympiques. Depuis lors, les mascottes sont devenues une tradition incontournable à chaque édition des Jeux.

Au cours des décennies, les mascottes ont progressé, évoluant de simples personnages à des créatures fantastiques souvent chargées de messages culturels et environnementaux. Un exemple notable est Misha, l’ours russe des Jeux de Moscou en 1980. Avec son sourire accueillant et son apparence sympathique, Misha incarnait non seulement l’esprit des Jeux en tant qu’ambassadeur, mais également un symbole de paix et d’amitié entre les nations, reflétant ainsi les valeurs fondamentales des Jeux olympiques.

Il est important de savoir que les mascottes vont au-delà de leur simple rôle de symboles, elles ont également pour objectif précis d’impliquer le public, notamment les jeunes, dans l’esprit des Jeux Olympiques. Elles se transforment en figures familières qui incarnent l’universalité du sport et rassemblent les individus autour de valeurs partagées telles que l’amitié, le respect et l’excellence.

Les noms des mascottes sont méticuleusement sélectionnés, reflétant à la fois la culture du pays hôte et les principes olympiques. Pour vous expliquer prenons un exemple, lors des Jeux Olympiques de Sydney en 2000, les mascottes étaient Syd, Millie et Olly, représentant respectivement un ornithorynque à bec de canard, un échidné (ou tamanoir) et un martin-chasseur géant, tous emblématiques de la riche faune australienne.

Cependant, les mascottes vont au-delà de leur simple caractère sympathique, elles sont désormais des produits commerciaux incontournables, générant des revenus significatifs pour le Comité International Olympique et les organisateurs des Jeux. Les peluches, les figurines et autres produits dérivés des mascottes sont très prisés par les collectionneurs du monde entier, les transformant en véritables icônes de la culture populaire.

Quelques mots sur le processus de sélection

Le processus de sélection des mascottes olympiques implique généralement une démarche rigoureuse. Les organisateurs des Jeux lancent fréquemment des concours ouverts au public pour soumettre des propositions de mascottes, lesquelles sont ensuite réduites à une sélection finale.

Les Mascottes Paralympiques

En parallèle des mascottes des Jeux Olympiques, les Jeux Paralympiques disposent également de leurs propres représentants. Ces personnages incarnent les valeurs et la diversité des athlètes paralympiques, et sont fréquemment conçus en collaboration avec des individus en situation de handicap.

Les Mascottes Controversées

Certaines mascottes ont été au coeur de la controverse en raison de leur conception ou de leur symbolique. Un exemple notable concerne la mascotte des Jeux Olympiques de Londres 2012, Wenlock, critiquée pour son aspect singulier et son manque de lien avec la culture britannique.

Les Mascottes de la Jeunesse

Les Jeux Olympiques de la Jeunesse sont également pourvus de leurs propres mascottes. Ces personnages ont pour objectif d’inspirer et de motiver la prochaine génération d’athlètes en mettant en avant des valeurs telles que l’amitié, l’excellence et le respect.

Bien sûr, il est impossible de vous citer là  toutes les mascottes depuis leur création, mais intéressons-nous à celles des Jeux de Paris 2024 : les Phryges. Ces personnages en forme de bonnets phrygiens sont les mascottes officielles de Paris 2024. Leur histoire remonte au célèbre bonnet phrygien, symbole de liberté. Les Phryges se tiennent aux côtés des Français lors des grands moments de l’histoire, ils y ont joué un rôle et aujourd’hui, ils sont convaincus que le sport peut tout changer. Ces mascottes s’inspirent d’un vêtement qui est un emblème de liberté depuis des siècles, apparu dès l’Antiquité. Utilisé sur des drapeaux en Amérique latine avant d’être popularisé par les révolutionnaires français, le bonnet phrygien est aujourd’hui largement reconnaissable dans l’imaginaire populaire français. Il coiffe notamment Marianne dans nos mairies et sur nos timbres, symbolisant ainsi la révolution, la République et la liberté.

Les deux mascottes de Paris 2024 sont les suivantes :

La Phryge olympique : Toujours réfléchie et stratège, elle n’entreprend une aventure qu’après avoir soigneusement pesé le pour et le contre. Tout comme les athlètes olympiques, elle comprend l’importance d’évaluer tous les paramètres pour atteindre ses objectifs.Derrière son apparence malicieuse, elle reste discrète et préfère dissimuler ses émotions. Dotée d’un esprit méthodique et d’un charme irrésistible, elle saura convaincre le plus grand nombre de pratiquer plus de sport au quotidien !

La Phryge paralympique : Reconnaissable avec sa prothèse de course, elle est capable de courir à une vitesse fulgurante. Son style, c’est d’aller de l’avant, certains la qualifient de tête brûlée, et c’est peut-être vrai. Ce qui est certain, c’est qu’elle déteste l’ennui et adore découvrir de nouvelles expériences. Peu importe le sport, en équipe ou en solo, elle est toujours partante. Avec elle, vous serez encouragés à bouger, à jouer et à transpirer ! 

Dotée d’un esprit de fervente supportrice, elle aime promouvoir les valeurs du sport, célébrer les athlètes dans tous les stades et sites des Jeux, et faire la fête pour célébrer les victoires ou se remonter le moral après une défaite.

Vous l’aurez compris, les mascottes des Jeux Olympiques continuent d’évoluer et de captiver l’imagination du public mondial, soulignant ainsi l’importance durable de ces symboles dans la célébration du sport et de l’unité mondiale.

Pour conclure nous pouvons en effet dire que les mascottes des Jeux Olympiques ne se limitent pas à leur aspect mignon et coloré, elles sont également de puissants ambassadeurs de l’esprit olympique et de l’unité mondiale à travers le sport. Leur évolution au fil des décennies témoigne de leur rôle croissant dans la promotion des valeurs olympiques auprès d’un public de plus en plus vaste.

Nous vous donnons rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle chronique JO, où nous vous parlerons des nouveautés des Jeux Olympiques de Paris 2024.


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Laurent Garnier 23 avril 2024

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