Chronique spéciale Jeux Olympiques N°15

Les Jeux Olympiques en France, sources d’innovations
16 avril 2024 par
Chronique spéciale Jeux Olympiques N°15
Pauline Gaston-Condute


Chronique spéciale des Jeux Olympiques N°15
C
haque semaine nous vous proposons de revisiter l’histoire des Jeux Olympiques, ses origines, ses valeurs, ses champions, son palmarès avec notre chronique spéciale Jeux Olympiques Paris 2024 en compagnie de Pauline GASTON-CONDUTE, Bernard PUJOL et  Laurent GARNIER.  

Jeux Olympiques en France, sources d’innovations

Dans cette chronique, vous allez plonger dans l’histoire des jeux organisés en France, chacun apportant son innovation et sa touche unique à l’évolution de cet événement prestigieux.

Il faut savoir que L’histoire des Jeux modernes entrelace étroitement ses racines avec la France.

Au tournant du 20e siècle, l’Olympisme y a connu une renaissance marquante, et depuis lors, les Jeux ont fait escale en Hexagone à pas moins de cinq reprises entre 1900 et 1992. S’étalant désormais sur trois siècles, cette saga commune des Jeux et de la France débute avec la rénovation des Jeux Olympiques par Pierre de Coubertin lors du tout premier congrès olympique à La Sorbonne en 1894 et se prolonge jusqu’aux Jeux de Paris 2024, c’est à dire 130 ans plus tard. Une histoire foisonnante, ponctuée de grands événements et de «premières» qui ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire des Jeux.

Pour débuter parlons des seconds Jeux de l’ère moderne, qui se sont déroulés en 1900, et suivent les premiers tenus en Grèce en hommage aux Jeux antiques. La IIe Olympiade se déroule à Paris sur une période dépassant les cinq mois. Ces Jeux de Paris 1900 sont fusionnés avec l’Exposition Universelle visant à profiter de l’ampleur de cet événement qui attire des foules bien plus nombreuses à l’époque que celles des Jeux récemment rénovés.

Les débuts des Jeux Olympiques en France marquent un moment significatif, avec la participation de 997 athlètes, incluant les 22 premières femmes de l’histoire. Un moment historique se produit lorsque la Britannique Charlotte Cooper remporte à Paris la première médaille d’or olympique individuelle pour une femme, triomphant dans le tournoi féminin de tennis en simple.

Ensuite il y a 1924, où Paris accueille les Jeux Olympiques, marquant ladernière édition parisienne avant une attente d’un siècle.

Depuis 1900, où les Jeux ont été organisés pour la première fois dans la ville lumière, l’événement a gagné en envergure. Les Jeux suscitent désormais un enthousiasme considérable dans la capitale. En 1924, le programme olympique compte 17 sports, attirant 3089 athlètes, dont 135 femmes. L’événement prend une ampleur mondiale, avec la participation de 44 pays représentant les cinq continents.

Les Jeux de 1924 à Paris marquent l’avènement de la devise olympique, qui perdure encore aujourd’hui : «Citius, Altius, Fortius» (qui veut dire plus vite, plus haut, plus fort), promue par Pierre de Coubertin.

Dès 1924, Paris se distingue par son esprit innovant.

Les Jeux de Paris introduisent le concept novateur du Village olympique, une tradition qui sera ensuite adoptée à chaque édition des JO. Contrairement à ses successeurs, le village de 1924 n’était pas destiné à être préservé.

Continuons avec Chamonix 1924 : L’avènement des premiers Jeux d’hiver de l’histoire.

Les Jeux de Paris 1924 n’étaient ni les seuls ni les premiers à marquer l’année en France. Ils ont été précédés par la Semaine Internationale des sports d’hiver, tenue à Chamonix en 1924 sous le parrainage du CIO qui veut dire comité international olympique. Bien que certains sports de glace, tels que le hockey sur glace, aient été inclus lors de certaines éditions estivales des Jeux (comme à Anvers en 1920), la compétition de Chamonix en 1924 est rétrospectivement reconnue comme la première édition officielle des Jeux Olympiques d’hiver.

Le succès populaire de cette compétition, incite le CIO à consolider la pérennité des Jeux Olympiques d’hiver.

Maintenant nous allons évoquer Grenoble 1968 : Une incursion dans la modernité.

Les Jeux Olympiques d’hiver font leur retour en France 44 ans plus tard, plus exactement à Grenoble. Les Jeux de Grenoble se distinguent par les performances impressionnantes des athlètes français en ski alpin, une discipline présente au programme depuis les Jeux de Garmisch-Partenkirschen en 1936. Le Français Jean-Claude Killy domine en remportant trois épreuves, tandis que Marielle Goitschel décroche la médaille d’or en slalom chez les femmes.

Les Jeux de Grenoble ont introduit diverses innovations tant sur le plan technique que pour l’olympisme. Ils ont été les premiers de l’histoire à bénéficier d’une retransmission en couleur, une prouesse remarquable à l’époque. Le Comité d’organisation de Grenoble 1968 a également marqué l’histoire des Jeux Olympiques en présentant la toute première mascotte, nommée «Shuss» bien qu’elle ne fût pas officielle. On peut considérer que le succès de Shuss a instauré une nouveauté, car à partir des Jeux d’été de Munich, seulement quatre ans plus tard en 1972, chaque édition des Jeux Olympiques a eu sa propre mascotte.

Puis, Albertville 1992 : une vallée alpine vibrant au rythme des Jeux.

Soixante-huit ans après la toute première édition des Jeux d’hiver à Chamonix en 1924 et vingt-quatre ans après les Jeux de Grenoble, les Jeux Olympiques font leur retour dans les Alpes françaises, cette fois-ci du côté d’Albertville.

La cérémonie d’ouverture, orchestrée par Philippe Decouflé, laisse une empreinte durable dans l’esprit des téléspectateurs. 

La mise en scène transporte les observateurs dans un univers féérique, entremêlant images, musiques et chorégraphies méticuleusement orchestrées avec la participation de près de 3 000 artistes. En apothéose de la cérémonie, le dernier porteur de la flamme olympique, accompagné d’un jeune Savoyard, demeure secret jusqu’au dernier moment et s’avère être Michel Platini : la surprise est alors totale. Albertville 1992 propulse les cérémonies d’ouverture et de clôture vers une dimension inédite, brisant ainsi les codes établis jusqu’alors.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques unis pour la première fois

En 1992, Albertville crée l’histoire en accueillant simultanément les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques d’hiver au même endroit.

Enfin, Paris 2024 : Des Jeux novateurs à la hauteur de leur époque

Trente-deux ans après Albertville 1992, Paris 2024 aspire à suivre la voie des Jeux organisés en France qui ont marqué par leur innovation. L’objectif est de devenir les premiers Jeux neutres en carbone, les premiers Jeux paritaires, et également les premiers à proposer des épreuves accessibles à tous. Paris 2024 nourrit cette ambition dans le but de célébrer et de perpétuer l’héritage olympique français.

Les Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024 constitueront le plus grand événement jamais organisé en France. Prévus du 26 juillet au 11 août pour les jeux olympiques ainsi que du 28 août au 8 septembre 2024 pour les jeux paralympiques, ces semaines intemporelles feront de Paris 2024 le centre du monde. Les Jeux ne se résument pas simplement au sport, mais représentent une fusion d’événements culturels, de programmation artistique et de performances variées, créant ainsi une expérience unique. Les Jeux incarnent un festival populaire et multiculturel s’adressant à l’échelle mondiale. C’est une aventure qui captivera toute la France pour une expérience exceptionnelle.

Les Jeux sont un rendez-vous unique pour lequel Paris 2024 travaille depuis la phase de candidature. En obtenant l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques le 13 septembre 2017, Paris 2024 a initié cette aventure avec l’ambition de présenter des Jeux révolutionnaires, incluant 28 sports + 4 additionnels, 329 épreuves et impliquant 10 500 athlètes.

La semaine prochaine : Les Jeux Olympiques 2024 ses nouveautés (cérémonie ouverture, parité ...)


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Chronique spéciale Jeux Olympiques N°15
Pauline Gaston-Condute 16 avril 2024

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