Chronique spéciale des Jeux Olympiques N°11
Chaque semaine nous vous proposons de revisiter l’histoire des Jeux Olympiques, ses origines, ses valeurs, ses champions, son palmarès avec notre chronique spéciale Jeux Olympiques Paris 2024 en compagnie de Pauline GASTON-CONDUTE, Bernard PUJOL et Laurent GARNIER.
Cette semaine nous vous proposons une présentation du CIO - Comité International Olympique.
Q1 : Qu’est-ce que le CIO et quelle est sa fonction ?
Fondé le 23 juin 1894, le Comité International Olympique (CIO) est une organisation mondiale à but non lucratif dont le siège se trouve à Lausanne, en Suisse, la capitale olympique. Il opère de manière indépendante et est entièrement financé par des fonds privés. Une caractéristique distinctive est sa redistribution de 90 % de ses revenus pour le développement du sport et des athlètes à tous les niveaux.
Le Comité International Olympique est le gardien des Jeux Olympiques et le chef de file du Mouvement olympique. Organisation véritablement mondiale, le CIO agit comme un moteur de collaboration entre toutes les parties prenantes olympiques, notamment les athlètes, les Comités Nationaux Olympiques, les Fédérations Internationales, les comités d’organisation des Jeux Olympiques, les partenaires olympiques mondiaux et les détenteurs de droits médias. Il coopère également avec les autorités publiques et privées, en particulier l’Organisation des Nations Unies (ONU) et d’autres organisations internationales.
La vision du CIO est de construire un monde meilleur par le sport. Outre son engagement envers les Jeux Olympiques, le CIO s’attache à promouvoir le rôle du sport dans la société, à renforcer l’intégrité du sport et à soutenir les athlètes intègres ainsi que les autres organisations sportives.
Q2 : Comment est structuré le CIO ?
Le président du CIO
Depuis sa fondation en 1894, neuf présidents se sont succédé à la tête du CIO. Le président actuel est Thomas Bach, qui a été élu en 2013. Le processus électoral implique une élection par la Session au scrutin secret parmi les membres du CIO, avec un mandat de huit ans renouvelable une fois pour une période de quatre ans.
Les Membres CIO
Les membres du CIO, au nombre de 106, représentent les intérêts du CIO et du Mouvement olympique dans leur pays respectif. Ils sont des personnes physiques et ne sont pas les délégués de leur pays au sein du CIO. Parmi les membres actifs nous retrouvons 4 français : Guy Drut, Jean-Christophe Rolland, David Lappartient et Martin Fourcade.
Q3 : Pourquoi le siège du CIO se trouve en Suisse à Lausanne ?
Le siège
Le siège du CIO était à l’origine à Paris, mais a été transféré à Lausanne par Pierre de Coubertin en 1915.
En 1994, Lausanne a été officiellement désignée « capitale olympique » à l’occasion du centenaire du CIO. La nouvelle Maison Olympique, inaugurée le 23 juin 2019 à Vidy, rassemble l’ensemble du personnel du CIO, soit 500 employés.
Elle offre un environnement de travail moderne et durable, et symbolise l’engagement du CIO envers le développement durable. La Maison Olympique est ainsi devenue l’un des bâtiments les plus durables du monde. Ce bâtiment, combiné avec le Musée Olympique et le Centre d’Études Olympiques à Ouchy, constitue le siège principal du CIO à Lausanne, offrant un lieu de réunion pour les parties prenantes et des activités destinées au grand public.
Q4 : Quels sont les missions du CIO ?
La mission du CIO
La mission du Comité International Olympique (CIO) est de promouvoir l’Olympisme à travers le monde et de diriger le Mouvement olympique. Ses rôles incluent la promotion de l’éthique et du fair-play dans le sport, l’organisation des Jeux Olympiques, la coopération pour la paix, la lutte contre la discrimination et le dopage, la protection des athlètes et la promotion du sport pour tous, tout en garantissant un héritage positif des Jeux Olympiques.
Q5 : Quelles sont les valeurs prônées par le mouvement Olympique ?
Les valeurs
Les trois valeurs fondamentales de l’Olympisme sont l’excellence, le respect et l’amitié, qui guident les efforts du Mouvement olympique dans la promotion du sport, de la culture et de l’éducation pour un monde meilleur.
L’Olympisme, une philosophie de vie, célèbre l’équilibre entre le corps, la volonté et l’esprit, en intégrant le sport à la culture et à l’éducation. Son objectif est de favoriser un monde pacifique et inclusif en éduquant la jeunesse à travers le sport, prônant la compréhension mutuelle, l’amitié, la solidarité et le fair-play.
Q6 : Qu’est-ce que la charte Olympique ?
La Charte Olympique
En 1908, la première édition de la Charte olympique, alors intitulée Annuaire du Comité International Olympique, a été publiée. Ce document, comprenant seulement 13 pages, énonçait les principes fondateurs du CIO. Il précisait que le CIO était une entité permanente et qu’il sélectionnait ses propres membres, avec une limite de trois personnes par pays. Les membres étaient élus sans limitation de durée, tandis que le président, chargé de représenter et d’administrer le Comité, pouvait nommer un secrétaire et un trésorier. Initialement élu pour un mandat de dix ans, le président pouvait être réélu.
La Charte olympique, aujourd’hui la codification des principes fondamentaux de l’Olympisme, des règles et des textes d’application adoptés par le CIO, régule l’organisation, les actions et le fonctionnement du Mouvement olympique. Elle définit les conditions de la tenue des Jeux Olympiques et établit les relations entre les différentes entités du Mouvement olympique, telles que les Fédérations Internationales et les Comités Nationaux Olympiques.
https://stillmed.olympics.com/media/Document%20Library/OlympicOrg/General/FR-Olympic-Charter.pdf
Q7 : Quel est le symbole de l’Olympisme ?
Le symbole Olympique
Le symbole olympique, également connu sous le nom d’anneaux olympiques, est universellement reconnu comme l’icône visuelle de l’Olympisme pour des milliards de personnes à travers le monde. Conçus à partir du dessin original de Pierre de Coubertin, les anneaux olympiques demeurent aujourd’hui une représentation emblématique du Mouvement olympique et de son essence.
Selon la Charte olympique, le symbole olympique se compose de cinq anneaux entrelacés de dimensions égales, utilisés individuellement ou en combinaison de cinq couleurs : bleu, jaune, noir, vert et rouge, entrelacés de gauche à droite, avec le bleu, le noir et le rouge en haut, et le jaune et le vert en bas. Cette représentation symbolise l’union des cinq continents et la rencontre des athlètes du monde entier aux Jeux Olympiques.
Q8 : Quand a été présenté pour la première fois le symbole des cinq anneaux ?1913 : Première présentation publique du symbole des cinq anneaux En 1913, dans le numéro d’août de la Revue Olympique, Pierre de Coubertin a présenté publiquement le symbole des cinq anneaux pour le 6e Congrès olympique, prévu en 1914 à Paris pour célébrer le 20e anniversaire du rétablissement des Jeux Olympiques. Ce symbole, composé de cinq anneaux entrelacés de différentes couleurs et accompagné de la devise olympique «Citius – Altius – Fortius» (plus vite – plus haut – plus fort) et de feuilles de laurier, est devenu emblématique du Mouvement olympique. Inspiré par les symboles de différentes organisations et fédérations sportives, notamment l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques, Coubertin a conçu les anneaux pour symboliser l’unité des cinq continents par l’Olympisme. Bien que le drapeau olympique ait été présenté pour la première fois en 1914, sa première apparition aux Jeux Olympiques n’a eu lieu qu’en 1920, à Anvers, en raison de la Première Guerre mondiale. Depuis lors, le drapeau olympique est arboré lors de chaque cérémonie d’ouverture et de clôture des Jeux, symbolisant l’esprit universel des Jeux Olympiques.
Q9 : Quel est l’emblème le plus emblématique des Jeux Olympiques
Le drapeau Olympique
Le drapeau olympique, emblème le plus emblématique des Jeux Olympiques, a été conçu pour le Congrès du jubilé olympique en 1914, marquant le vingtième anniversaire du Mouvement olympique. À l’origine des anneaux entrelacés, Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux Olympiques modernes, les a dessinés dans une lettre datant de juillet 1913. Peu après, ces anneaux ont été arborés sur le premier drapeau olympique lors d’une manifestation sportive à Alexandrie, en Égypte, commémorant la fondation des Jeux Olympiques modernes.
Aujourd’hui, ce drapeau est exposé avec fierté dans le Musée Olympique de Lausanne, récemment rénové. Le 17 juin 1914, Pierre de Coubertin a présenté les anneaux et le drapeau lors du Congrès olympique, et le CIO les a officiellement adoptés.
Q10 : Quelle est la devise Olympique ?
La devise Olympique
Lors d’une réunion à Tokyo le 20 juillet 2021, la Session du Comité International Olympique a modifié la devise olympique pour refléter le pouvoir unificateur du sport et l’importance de la solidarité. Le mot «ensemble» a été ajouté à «Plus vite, plus haut, plus fort» après un tiret, créant ainsi la nouvelle devise : «Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble». Cette modification a été approuvée à l’unanimité par les membres du CIO, qui ont également amendé la Charte olympique en conséquence. Le président Bach a souligné l’importance de la solidarité au sein du Mouvement olympique et au-delà, affirmant que le mot «ensemble» incarne la solidarité.
Q11 : Qui a composé l’Hymne Olympique ?
L’Hymne Olympique
Créé par le compositeur grec Spýros Samáras et le poète Kostís Palamás, l’hymne olympique est le plus ancien symbole des Jeux de l’ère moderne. Spýros Samáras, un compositeur de renom âgé de 35 ans à l’époque, a été chargé de donner une identité sonore aux premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne, ceux d’Athènes 1896, deux ans après la fondation du CIO par Pierre de Coubertin. Grâce à sa réputation déjà bien établie en Europe, notamment pour ses opéras, Samáras était considéré comme l’égal des grands compositeurs italiens de son époque. Les paroles de Kostís Palamás sont souvent traduites dans la langue du pays hôte des Jeux, mais elles sont également chantées en grec lors des cérémonies. L’interprétation de l’hymne olympique reste un moment émouvant qui fait partie intégrante de l’identité olympique.
Q12 : Et les femmes ?
1981 : Premières femmes membres du CIO
En 1981, lors de la Session du Comité International Olympique à Baden-Baden (Allemagne), deux femmes ont été désignées membres pour la première fois, marquant une étape clé dans l’intégration des femmes au sein du Mouvement olympique. Pirjo Häggman, une athlète finlandaise ayant participé aux Jeux Olympiques et impliquée dans l’administration de son sport, ainsi que Flor Isava Fonseca, une athlète vénézuélienne et fondatrice de la fédération équestre de son pays, ont été les pionnières de cette évolution. Cette nomination a été suivie par l’introduction progressive d’épreuves féminines dans de nouveaux sports, renforçant ainsi l’engagement en faveur de l’égalité des sexes dans le Mouvement olympique.
Pour conclure cette chronique, le Comité International Olympique (CIO) incarne l’esprit universel du sport, de l’égalité des sexes et de la solidarité à travers ses actions et ses décisions historiques. De la création des symboles olympiques emblématiques à l’intégration des femmes au sein de son administration, le CIO continue de promouvoir les valeurs olympiques d’excellence, de respect et d’amitié dans un monde en évolution constante. En établissant des normes pour l’organisation des Jeux Olympiques et en favorisant l’accès au sport pour tous, le CIO reste un catalyseur essentiel pour un monde meilleur à travers le pouvoir unificateur du sport.
La semaine prochaine retrouvez notre chronique spéciale Jeux Olympiques Paris 2024.
Le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF)
Le Livre : L’ÉQUIPE 100 ANS DE JEUX 1924/2024 aux éditions SOLAR
www.lisez.com/livre-cartonne/100-ans-de-jeux/9782263183669
Chronique spéciale Jeux Olympiques N°11