🥎 Chronique spéciale Tennis : Roland Garros
Cap sur la terre battue parisienne, où la première semaine de Roland-Garros a déjà livré son lot d’émotions, de surprises… et de moments inoubliables. Entre les adieux poignants de Richard Gasquet, les espoirs d’une nouvelle génération, et les derniers frissons offerts par nos vétérans en double, les Français ont marqué le tournoi, chacun à leur manière. Alors, quel bilan tirer de cette première semaine Porte d’Auteuil ? C’est ce que nous allons voir tout de suite notre chroniqueur David Setbon professeur au tennis club d’Aussonne et spécialiste de tennis
Q1 : On commence par Richard Gasquet, qui a disputé cette semaine le dernier match de sa carrière. Un mot sur ce moment fort, David ?
David : Oui, un moment très fort et très émouvant. Richard Gasquet, c’est plus de 20 ans de tennis pro, un revers à une main que tout le monde connaît, une longévité remarquable. Il a tiré sa révérence face au numéro 1 mondial Jannik Sinner, dans un Philippe-Chatrier debout pour l’applaudir. On a senti beaucoup de respect, de nostalgie… et une vraie reconnaissance pour ce joueur qui a marqué le tennis français par sa constance, son élégance, et son humilité.
Q2 : Côté performances, les Français ont souffert cette semaine, notamment dans le tableau masculin. Quel regard portes-tu là-dessus ?
David : C’est vrai, les résultats n’ont pas été brillants. Beaucoup de sorties prématurées, parfois frustrantes.
Ugo Humbert, par exemple, a dû abandonner sur blessure ;
Corentin Moutet a livré une belle bataille contre Djokovic mais a manqué de réalisme.
Gaël Monfils, fidèle à lui-même, a donné du spectacle, mais a cédé face à Jack Draper.
Et Arthur Fils, qu’on espérait voir briller, a dû déclarer forfait… C’est une semaine compliquée, mais il y a eu du caractère, de l’envie, et des matchs accrochés.
Q3 : Un mot sur Quentin Halys, qui a poussé Holger Rune au 5e set. C’est encourageant ?
David : Très encourageant, oui. Il a montré qu’il avait le niveau pour rivaliser avec le top mondial. Ce genre de match, même s’il se termine par une défaite, construit la confiance pour la suite de la saison. Sur gazon notamment, il peut être très dangereux.
Q4 : Et chez les femmes, il y a eu quelques éclaircies malgré tout ?
David : Oui, et c’est peut-être de là que viennent les plus belles surprises. Elsa Jacquemot a franchi un cap en atteignant pour la première fois un troisième tour en Grand Chelem. Elle s’affirme, prend confiance, c’est très positif. Mais la vraie révélation, c’est Loïs Boisson, seule Française encore en lice, qui atteint les huitièmes de finale. C’est une belle promesse. Il faudra voir si elle peut aller encore plus loin, mais elle a montré beaucoup de solidité mentale.
Q5 : Un mot sur le double, et notamment Nicolas Mahut et Caroline Garcia, deux figures du tennis français qui vivent leurs dernières émotions à Roland ?
David : Oui, ce sont deux pages qui se tournent. Mahut a disputé son dernier match à Roland-Garros avec son complice Pierre-Hugues Herbert. Une aventure qui se termine, mais un palmarès immense. Et Caroline Garcia, qui vit ses derniers instants sur le circuit, est encore en lice en double avec Diane Parry. Leur victoire au deuxième tour montre qu’elle veut finir sur une belle note. C’est touchant de voir ces joueurs transmettre le flambeau.
Q6 : Un point sur les résultats de cette première semaine ?
Merci David pour ce décryptage passionnant ! On se retrouve dès la semaine prochaine pour une nouvelle chronique spéciale bilan Roland Garros 2025 !